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Le Japon face à l’invasion touristique : entre opportunité économique et saturation des sites

19 Août

Le Japon face à l’invasion touristique : entre opportunité économique et saturation des sites

Le Japon tente de s’adapter à l’afflux croissant de touristes, qui saturent les sites les plus populaires de l’Archipel et provoquent des tensions avec les habitants locaux. Le gouvernement et les autorités locales s’efforcent de promouvoir de nouvelles destinations, mais font face à des difficultés de recrutement dans le secteur des services.

Kyoto, l’ancienne capitale japonaise, célèbre pour ses trésors tels que les temples d’or et d’argent ou encore le quartier des geishas de Gion, souffre particulièrement de la surcharge touristique. À la sortie de la gare, où les trains à grande vitesse Shinkansen arrivent à un rythme soutenu, de longues files d’attente se forment pour les bus menant aux hôtels et aux sites touristiques. « Prévoyez vingt minutes d’attente » pour le bus 59 vers le temple d’or, conseille un agent en uniforme. Le chauffeur, avec un calme exemplaire, demande aux passagers d’attendre le prochain bus avant de refermer les portes de son véhicule surchargé.

Les transports et les sites touristiques, comme le temple Kiyomizu-dera, peinent à absorber ces flux. Se rendre à ce temple, connu pour sa pagode vermillon et sa vaste terrasse offrant une vue imprenable sur Kyoto, implique de traverser des ruelles étroites bondées de visiteurs.

Kyoto, avec ses 43 millions de visiteurs annuels (incluant les Japonais), est devenu un exemple frappant de « surtourisme » ou kanko kogai, signifiant littéralement « pollution touristique ». Malgré cela, le gouvernement japonais y voit une opportunité économique. En janvier, le Premier ministre Fumio Kishida a affirmé vouloir atteindre 60 millions de touristes étrangers et générer 15 000 milliards de yens de dépenses touristiques d’ici 2030. En 2023, le Japon a accueilli 25,1 millions de visiteurs, avec des dépenses totalisant 5 300 milliards de yens.

Claudia Sarr

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